Acquérir un Lusitanien

Le choix d’un lusitanien…

Acquérir un lusitanien de nos jours n’est pas une démarche simple.

Bien souvent , les mêmes interrogations reviennent, les mêmes inquiétudes aussi… En effet, suite à un phénomène de mode, il y a quelques année de cela, des lusitaniens et autres ibériques ont été importés par camions entiers sur le territoire français par des vendeurs peu scrupuleux, que ce soit au niveau de la qualité, du caractère, du vécu et même de l’état sanitaire des chevaux.
Beaucoup d’acheteurs ont malheureusement été « roulés » et se sont retrouvés avec des chevaux dressés à la va vite, et qui devenaient dangereux au bout de quelques mois, voire quelques semaines.

La plupart des personnes qui m’appellent sont des cavaliers qui ont eu une mauvaise expérience et qui souhaitent pouvoir rencontrer l’éleveur, rencontrer les poulinières et les étalons, voir par eux-même dans quel milieu ils ont évolué, par qui ils ont été manipulés et quelle éducation leur a été donnée. Ces personnes veulent éviter l’écueil des vendeurs, ils ne souhaitent pas ou plus acheter un cheval tout juste débarqué dans l’écurie du vendeur et qui a été acheté dans un lot… Ils ne veulent plus acheter un lapin dans un sac.

Acquérir un cheval, c’est s’engager dans une histoire à long terme, il va partager la vie de son cavalier durant de longues années, son achat et son entretien ne sont pas négligeables et demandent bien souvent un sacrifice important à son propriétaire, tant au niveau financier qu’affectif.
C’est la raison pour laquelle en ce qui me concerne, vendre un cheval, c’est avant tout former un couple… et former un couple ne peut se faire que si l’on connait très bien ses poulains, ce qui veut dire s’en occuper soi-même, quotidiennement, les éduquer soi-même, passer du temps près d’eux, les observer.
A Martimont, les prairies entourent la maison. La nursery est visible de la cuisine, de la salle à manger et du salon… Nous vivons entourés de nos chevaux, nous passons du temps avec eux, chaque jour. Ils font partie de notre quotidien, tout comme nous faisons partie du leur…

L’âge…

C’est une question de choix et de patience… On est souvent pressé… Pressé de monter, pressé de ces merveilleuses sensations que monter à cheval nous procure.

J’ai souvent entendu « mais deux ans et demi, c’est super long !!! » et finalement, au bout de ces deux ans et demi « Déjà ! C’est passé si vite, j’aurais dû en profiter plus quand il était petit… »
Parce qu’avec un poulain, on ne fait pas qu’attendre… Dès le plus jeune âge, l’histoire se construit, les liens se tissent, et même si les visites sont occasionnelles, curieusement, très vite, le poulain SAIT qui est son humain…

Choisir un poulain, c’est aussi avoir un œil sur son éducation, c’est suivre son évolution, c’est lui apprendre toutes ces petites choses et cette confiance mutuelle qui fait que le débourrage sera une formalité.
C’est faire partie de son histoire, dès le départ, et cela, c’est une expérience unique et absolument merveilleuse…

A ceux qui auraient des craintes ou des interrogations quant à l’achat d’un jeune poulain, je leur suggère de lire les témoignages de nos propriétaires… A travers leur histoire, ils trouveront très certainement nombre de réponses à leurs questions…

Et le prix ?

Vous trouverez des lusitaniens à tous les prix. Il est même possible de trouver un lusitanien dressé pour 5 000€.

Mais il faut être réaliste, compte tenu du prix d’une bonne poulinière, d’une alimentation de la meilleure qualité, des soins vétérinaires, des saillies si l’étalon n’est pas sur place, de l’insémination et des soins courants, il est évident qu’un éleveur passionné, exigeant, consciencieux et soigneux de ses poulains ne peut lutter avec un « éleveur » qui a investi le prix de la boucherie sur sa poulinière, qui l’a nourrie exclusivement de foin et qui n’aura montré le poulain au maréchal que la veille de son débourrage.

Il faut donc comparer ce qui est comparable et réfléchir exactement à ce que l’on souhaite acheter.

Le prix d’un poulain au sevrage se situe en général entre 10 000 et 15 000 € selon les origines et les prédispositions.

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